Le Golfe de Guinée est resté, en 2018, un haut lieu de piraterie maritime. Dans son rapport annuel, le Bureau maritime international indique que les six navires détournés dans le monde l’ont été dans cette zone. Idem pour les faits de tirs sur des bateaux : 13 sur 18 se sont déroulés dans ces eaux océaniques tout comme la vaste majorité des kidnappings contre rançons.Face à la recrudescence de ces violences, notamment au dernier trimestre 2018 dans la région et même au-delà des eaux territoriales, “il y a un besoin urgent de renforcement de la coopération et de partage d’informations entre les pays qui bordent le golfe de Guinée, pour que des actions efficaces puissent être entreprises contre les pirates”, a expliqué un porte-parole du BMI.Le Nigeria et l’Angola, cibles des piratesLe bureau a enregistré sur cette période 14 kidnapping et observé que les pirates s’attaquent à tous types de navires, allant du bateau de pêche au plus grand vraquier. Le phénomène a en revanche considérablement diminué dans le Golfe d’Aden, zone maritime située entre la corne de l’Afrique (Somalie) et la péninsule arabique, aujourd’hui moins prisée par les pirates depuis le déploiement d’une imposante armada militaire internationale.Dans le Golfe de Guinée, qui abrite les deux principaux pays producteurs d’or noir d’Afrique subsaharienne, le Nigeria et l’Angola, les pirates s’attaquent surtout aux cargaisons de produits à base de pétrole raffiné. Depuis plusieurs années, 17 pays de la région, du Sénégal à l’Angola, ont renforcé leur moyens d’intervention et leur collaboration avec l’aide des Etats-Unis et de la France, sur plus de 5700 kilomètres de côtes.