La mise en place régulière de nouveaux moyens de contrôle et de sanction visent à faire baisser la mortalité sur les routes. Mais quand l’accident survient, les Français savent-ils comment réagir, connaissent-ils les gestes qui permettent de secourir les victimes et surtout d’éviter le sur-accident? Selon une étude réalisée par l’institut Opinion Way pour la Croix-Rouge française, la plupart ne sauraient pas quoi faire s’ils étaient victimes ou témoins d’un accident de la route.

La plupart des Français ne sauraient pas quoi faire s'ils étaient victimes ou témoins d'un accident de la route.

Donner l’alerte et sécuriser les lieux de l’accident : des priorités mal connues des FrançaisConcernant les modalités d’alerte des secours, trois français sur quatre (74 %) appelleraient les secours de leur téléphone portable au lieu de privilégier une borne d’appel d’urgence qui permet de localiser immédiatement le lieu de l’accident sur autoroute.Alors que 97 % des Français déclarent posséder un triangle, très peu savent l’utiliser : plus de 50 % ignorent la distance réglementaire pour placer le triangle de pré-signalisation sur une route (à savoir à plus de 30 mètres du véhicule accidenté ou en panne) et seulement 7 % savent qu’il ne faut pas placer le triangle de pré-signalisation sur autoroute.Les Français souhaitent être formés aux secours en cas d’accident de la routeConscientes de leur méconnaissance, 91 % des personnes interrogées jugent important de connaître les gestes de premiers secours adaptés aux accidents de la route et 98 % se disent même favorables à la mise en place d’une formation obligatoire aux gestes de premiers secours lors du passage du permis de conduire.Le rôle-clé des témoins des accidents de la routeComme le rappelle la Croix Rouge Française, l’accidentalité routière demeure cependant un véritable problème de santé publique : 3 963 morts et 81 251 blessés en 2011 selon le recueil de l’Observatoire Interministériel à la Sécurité Routière et elle reste la première cause de mortalité des 5 à 29 ans. La plupart des accidents graves se produisent sur le réseau secondaire. L’intervention des services de secours professionnels y est par conséquent souvent retardée. Les témoins d’un accident sont donc le plus souvent les premiers à pouvoir réagir.Enfin, les usagers de la route formés aux gestes qui sauvent ont une attitude beaucoup plus préventive et citoyenne au volant ; pour eux, les accidents sont moins nombreux. Alors, n’hésitez plus et renseignez-vous pour une formation aux premiers secours auprès d’unDavid BêmeSources:– Communiqué de la Croix Rouge française – septembre 2013- Etude Opinion Way réalisée le 4 et le 5 septembre auprès d’un échantillon de 1 000 personnes âgées de plus de 18 ans en France.