L’Organisation Mondiale de la Santé vient de publier un rapport sur les “déterminants sociaux de la santé“. Son but : mettre en exergue l’effet des politiques générales sur le système de soins. Elles seraient aussi importantes que les mesures d’ordre strictement médical.
Les différences d’espérance de vie entre les pays et à l’intérieur même de leurs frontières ne sont pas dues uniquement aux systèmes de santé. Elles dépendent également de l’environnement social dans lequel les individus vivent, travaillent et vieillissent. Ainsi, un enfant né dans une banlieue de Glasgow en Ecosse aura une espérance de vie inférieure de 28 ans à un autre né 13 kilomètres plus loin !En tête des raisons invoquées pour expliquer ce phénomène, la pauvreté au sein même des pays. La commission de l’OMS montre un lien entre le revenu et la santé, et ce quelle que soit la région étudiée. Ce lien entre richesse et santé est toutefois indépendant de la croissance économique globale du pays. Il dépend surtout de la manière dont sont redistribuées les richesses au sein de la population. Ainsi Cuba, le Costa Rica ou le Sri Lanka, au revenu national peu élevé, ont réussi à atteindre des niveaux de soins satisfaisants.
Les solutions pour améliorer la qualité des soins seraient donc indépendantes du strict financement de mesures médicales. Selon Michael Marmot, président de la commission à l’origine de l’étude, le meilleur moyen pour améliorer l’espérance de vie et la santé consiste à évaluer l’impact de chaque politique sur la santé et l’accès aux soins des citoyens, et d’en faire un véritable marqueur de l’efficacité des pouvoirs publics.
Source : Communiqué de presse de la commission des déterminants sociaux de la santé – Août 2008Click Here: racing club camiseta