En Allemagne, trois personnes sont décédées après avoir consommé de la viande contaminée à la Listeria. La société Wilke a également fourni ce produit à une trentaine de pays à travers le monde, notamment la France. Alors que l’association Foodwatch parle de “scandale alimentaire d’ampleur mondiale”, elle déplore le fait que les autorités françaises restent muettes.
Sommaire
- Certains pays ont communiqué la liste des produits concernés
- Un “silence incompréhensible” de la part des autorités françaises
Dans un communiqué du 15 octobre dernier, l’association de défense des consommateurs Foodwatch alerte sur un “nouveau scandale alimentaire d’ampleur mondiale”. De la
viande contaminée à la
Listeria contenue dans des pizzas au salami et des saucisses provenant de la société Wilke Waldecker Fleisch- und Wurstwaren GmbH & Co. ont fait au moins trois morts en Allemagne, tandis que 37 autres personnes souffrent de
listériose. Des dizaines d’autres pays à travers le monde pourraient être touchés, l’entreprise ayant exporté son produit en France, dans 11 départements notamment. Mais les autorités françaises restent “opaques” sur l’affaire, regrette l’ONG.Certains pays ont communiqué la liste des produits concernésEntre autres, le Japon, les Etats-Unis, le Liban, l’Irlande et la Suède ont importé de la viande de la société Wilke. Les deux derniers ont communiqué la liste des produits présents sur leur territoire, tout comme l’Allemagne qui a indiqué que plus d’un millier de denrées, que l’on pouvait trouver dans des hôpitaux, des cantines ou encore des magasins Ikea, ont été rappelées.
En France, le ministère de l’Agriculture a publié un point dévoilant que l’Ardèche (07), le Doubs (25), le Finistère (29), l’Ille-et-Vilaine (35), la Loire-Atlantique (44), la Moselle (57), le Bas-Rhin (67), le Haut-Rhin (68), la Sarthe (72), Paris (75) et le Val d’Oise (95) étaient concernés. Les produits contenant la viande contaminée ont en effet été distribués “à des restaurants commerciaux, hôtels, traiteurs, associations, charcuteries, une péniche de croisière et deux maisons de retraite” dans ces départements. Le ministère affirme qu’ “aucun cas humain n’est à déplorer”, et que les clients ont été informés du rappel et du retrait des produits incriminés via des affichettes.Un “silence incompréhensible” de la part des autorités françaisesDes informations et une initiative “largement insuffisantes”, selon Foodwatch, qui réclame “avec insistance depuis plus d’une semaine à la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du Ministère de l’agriculture la totale transparence sur les produits importés et potentiellement concernés : quelle est la liste des produits, ont-ils été commercialisés, et si oui par qui et à quels points de distribution, sous quelles marques et en quelle quantité ? Quelles mesures ont été prises par les entreprises concernées et par les autorités ?”Un “droit de savoir” bafoué par le “silence incompréhensible des autorités françaises”, déplore l’association, qui a lancé une
pétition en ligne pour lutter contre “l’opacité et l’impunité face aux scandales alimentaires”.