Selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), les arrêts maladie de longue durée pénalisent fortement les salariés, en augmentant très largement le risque de chômage.

Les arrêts maladie de longue durée pénalisent fortement les carrières professionnelles des salariés.

Plus les arrêts maladie sont longs, plus le risque de chômage augmente Quel est l’impact d’un arrêt maladie de longue durée sur le parcours professionnel ? Les chiffres de la Drees sont implacables : parmi les salariés du secteur privé ayant été arrêtés plus d’un mois dans l’année pour maladie, 15 % des femmes et 11 % des hommes sont au chômage ou inactifs l’année suivante (contre, respectivement, 7 % et 4 % des salariés qui n’ont pas eu d’arrêts maladie). Des proportions qui augmentent encore si les arrêts sont plus longs : elles passent respectivement à 18,9 % des femmes et 14,2 % des hommes pour des arrêts maladie de plus de deux mois. A l’inverse, pour un arrêt maladie inférieur à un mois, les trajectoires professionnelles sont comparables à ceux qui n’ont pas été arrêtés.

Ce constat n’est pas seulement attribuable à une moindre qualité des emplois occupés par les personnes en mauvais état de santé. Il témoigne d’un effet pénalisant des arrêts maladie sur les trajectoires professionnelles, aussi bien chez les femmes que chez les hommes.Les congés maternités le plus souvent suivis d’un retour à l’emploiLes congés maternité sont plus souvent suivis d’une année d’inactivité que les arrêts pour longue maladie, mais les femmes qui se maintiennent en emploi après une naissance reprennent, en majorité, une activité sans interruption.Moins d’arrêts maladie après une période de chômageLorsqu’ils retrouvent un emploi, les anciens chômeurs et les inactifs ont moins d’arrêts maladie que les autres salariés en emploi. Selon les auteurs, cela traduit la crainte des risques de tels arrêts sur leur carrière professionnelle.Source : Etudes & Résultats N°938 – Drees – octobe 2015 (

accessible en ligne)Photo : GILE MICHEL/SIPA