La coloscopie a permis de diagnostiquer 35000 cancers colorectaux en 2012, et aussi et surtout d’en éviter un certain nombre par l’ablation de polypes ou de tumeurs de petite taille, se félicite la Société française d’endoscopie digestive.

La coloscopie, un examen efficace pour dépister les cancers colorectaux.

On estime à 40 000 le nombre annuel de nouveaux cas de

cancer colorectal. Avec 18 000 décès par an, il constitue la 2nde cause de décès par cancer en France. Pourtant, dépisté et pris en charge précocement, il peut être guéri dans 9 cas sur 10.La

coloscopie est un examen d’imagerie de l’ensemble du côlon, qui a pour objectif de rechercher diverses anomalies (cancer, polype, diverticule…). Il est particulièrement indiqué chez les personnes à

risque élevé du fait d’antécédents familiaux de cancer colorectal ou de maladie inflammatoire intestinale, ou à risque génétique (polypose ou syndrome de Lynch).

Depuis plusieurs années, la SFED mène une enquête baptisée “Une semaine d’endoscopie en France“ sur la pratique de cet examen en milieu libéral et hospitalier. Elle procède par un recueil en ligne auprès de plusieurs centaines de gastro-entérologues français. D’après les données recueillies et après extrapolation, les auteurs estiment que plus d’1,2 million de coloscopies ont été réalisées en 2011, et environ 8 % de moins en 2012. Une baisse qui traduit une amélioration de la pratique des gastroentérologues, qui s’en tiennent plus précisément aux indications qui ont été définies par la Haute Autorité de Santé, analyse la SFED.Lors de ces interventions, réalisées sous

anesthésie générale, les chirurgiens ont pratiqué une ablation de polypes dans 35 % des cas et abouti au diagnostic de 35 000 cancers du côlon et du rectum. L’analyse histologique des polypes retirés montre qu’il s’agissait d’un adénome dans la moitié des cas, soit 17 % de l’ensemble des coloscopies réalisées.

Par ailleurs, la réalisation d’une coloscopie a permis de diviser par 3 le taux de cancer colorectal chez les personne, en témoignent les données obtenues chez les personnes dont c’était le deuxième examen.Autre bon résultat, confirmant l’intérêt et l’innocuité de la coloscopie : le faible taux de complications liées à cet examen, et plus particulièrement le risque de perforation évalué à 0,1 %, souligne la SFED.L’ensemble des résultats doit être présenté lors des Journées francophones d’Hépato-gastroentérologie et d’Oncologie Digestive qui se déroulent à Paris du jeudi 21 au dimanche 24 mars 2013.Le 26 mars, les cabinets de gastroentérologie ouvrent leurs portes au grand public afin de le sensibiliser à l’importance d’un dépistage précoce par coloscopie. Une opération gratuite, organisée depuis 5 ans dans le cadre du mois bleu, dédié à la lutte contre le cancer colorectal.Amélie Pelletier
Source
Communiqué de presse de la SFED, mars 2013.Click Here: All Blacks Rugby Jersey