Selon un communiqué de l’Unicef, le nombre d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année est passé de 12 millions en 1990 à 7,6 millions en 2010. En 20 ans, environ 12 000 vies d’enfants sont donc sauvées chaque jour. Malgré ces progrès, des disparités importantes subsistent.Des progrès considérables mais d’importantes disparités
La mortalité infantile en Afrique subsaharienne (la région la plus touchée par les décès des moins de 5 ans) a baissé de 2,4 % par an alors que la diminution n’était que de 1,2 % par an dans les années 1990-2000.“Découvrir que le taux de mortalité infantile en Afrique subsaharienne baisse deux fois plus vite qu’il y a dix ans montre que les progrès sont possibles même dans les zones les plus pauvres. Mais nous ne pouvons pas oublier le fait que près de 21 000 enfants meurent chaque jour de causes évitables“ a déclaré Anthony Lake, le directeur général de l’UNICEF. “Cibler davantage les investissement sur les communautés les plus défavorisés nous permettra de sauver plus de vies d’enfants, plus rapidement et plus efficacement“.Si ces progrès sont encourageants, ils ne peuvent cacher d’importantes disparités.Des objectifs du millénaires encore lointains
On compte toujours en Afrique subsaharienne un enfant sur 8 qui décède avant l’âge de 5 ans (soit plus de 17 fois la moyenne des régions développées qui compte 1 décès sur 143). L’Asie du sud est en seconde position avec un enfant sur 15 mourant avant l’âge de 5 ans. Ces deux régions concentrent une grande partie de la mortalité infantile. En 1990, 69 % des décès des moins de 5 ans étaient constatés dans ces deux régions -en 2010, ce pourcentage est passé à 82 %. Environ la moitié de tous les décès des moins de 5 ans dans le monde se concentraient dans 5 pays en 2010 : l’Inde, le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Pakistan, la Chine.
Click Here: camiseta rosario centralLe rapport montre également que les nouveau-nés et les nourrissons sont les plus exposés au risque de décès et que moins les progrès constatés sont moins importants pour cette tranche d’âge : plus de 40 % des décès de moins de 5 ans surviennent dans le premier mois de vie et plus de 70 % durant la première année.
Ces progrès restent donc insuffisants pour atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement, de réduire deux tiers la mortalité des moins de 5 ans en 2015.
“La réduction de la mortalité infantile est liée à plusieurs facteurs, notamment à un accès étendu aux services de santé au moment de la naissance. Mais également à la prévention et au traitement des maladies infantiles, et une amélioration dans la nutrition, la couverture vaccinale et l’eau et l’assainissement“ selon le docteur Margaret Chan, directrice générale de l’OMS. “Cela prouve qu’investir dans la santé infantile, c’est de l’argent bien dépensé. Et c’est un signe que nous devons accélérer cet investissement dans les années à venir“. Espérons que son message sera entendu par les pays donateurs…David BêmeSource :Rapport 2011 Levels & trends in child mortality, du groupe inter-agences des NU sur l’estimation de la mortalité infantile (IGME), qui est dirigé par l’UNICEF et l’OMS et qui rassemble la Banque Mondiale et le PNUD
(accessible en ligne)